Compte-rendu 10km Nassos à Barcelone

Depuis 6 mois que j’habite à Barcelone, à chaque fois que je parlais de courses locales avec les coureurs du coin, on finissait par me parler de « la Nassos ». La Nassos, c’est une grosse course barcelonaise incontournable, un peu comme la Jean Bouin que j’ai fait en octobre. Perso, j’avais un peu du mal à comprendre. On a quand même autre chose à faire un 31 décembre, comme faire la sieste pour être prêt à boire des seaux entiers de mojitos le soir. 

A la mi-décembre, ayant été déçue par mon temps sur 10km (j’en parlais ici), j’étais prête à en re-découdre pour finir 2018 sur un temps de puta madre comme ils disent ici oui, c’est très-pas-classe.

Bien entendu, histoire de compliquer la chose, je termine le taf à 16h cet après-midi là, j’ai mangé comme un gros veau à Noël, et je me suis tapée la gastro du petit neveu-qui-l’a-refilé-à-toute-la-famille. J’arrive donc sur la ligne de départ pas du tout au sommet de ma forme après avoir traversé tout Barcelone en courant pour être à l’heure.

L’atmosphère est lunaire. Etrange de voir tous ces gens (il y a 10 000 personnes à courir) rallier la ligne de départ avec des déguisements de Noël, et tout ces autres gens qui nous regardent avec des grands yeux mais ils vont vraiment allez courir maintenant, un peu comme quand on sort de boite à 5h du mat’ et qu’on croise les gens qui vont travailler dixit la vieille qui n’est pas allée en boite depuis belle lurette. 

dossard cursa dels nassos barcelona
Mon dossard

Pan du départ

Il est 17h30, il fait encore jour. Nous partons pour une grande boucle dans Barcelone. Il y a beaucoup de monde. Je m’étais fixée 4mn15 comme rythme mais je suis plutôt à 4mn25. Beaucoup de gens qui me freinent devant moi. En même temps, je sens que je n’ai pas les jambes pour aller plus vite. 

On longe le bord de mer et je garde ce rythme là pendant 4km, même si je me paye le luxe d’accélérer sur 100m histoire de doubler un mec qui pue la vieille morue. 

On arrive en plein sur la Barceloneta et les touristes nous regardent comme un troupeau de bêtes furieuses poursuivi par une tornade… J’imagine que voir 10 000 personnes débarquer comme des dératés avant d’entamer les festivités du 31, ça décoiffe. 

Je commence à laisser tomber le rythme et à me faire doubler par plein de gens. Je décide de m’en taper grave. Il y a une petite montée qui me tue, je sens depuis le début que je n’ai pas de jambes et que le record ne tombera pas aujourd’hui… Le soleil est en train de se coucher et la lumière se reflète sur tous les bâtiments, l’atmosphère est très poétique mis à part le mec qui pue qui me rattrape

Je décélère progressivement jusqu’au km8. Finalement, je vois le drapeau du 45mn sur le point de me doubler. AH C’EST PAS POSSIBLE. Hors de question. Je réussi à trouver des ressources dans une partie inconnue de mon corps le nombril? pour me donner un méga-gros-coup-de-pied-au-Q et j’accélère de toutes mes-presque-forces. J’arrive à faire mes 2 derniers km à 4mn18 de moyenne…. Pour au final passer sous l’arche à 45mn18. ARGH. 

Je suis contente de la course quand même. Le cadre est très chouette mais effectivement, il faut arriver avec des objectifs réalistes… On ne pond pas des temps après avoir fait des folies de son corps à Noël. Beaucoup de coureurs n’ont pas non plus réalisé leur objectif. Pourtant le parcours est vraiment propice au record. Impressionnant de voir tout de même que je perds 2mn sur mon record que j’ai fait il y a 2 semaines sur une course vraiment compliquée à gérer…

J’ai mis du temps à écrire ce compte-rendu car j’ai vraiment assimilé cette course à un entrainement compliqué et qu’on a envie d’oublier, plus qu’à une course… Y’a plus qu’à trouver une autre course pour faire le fameux temps que je convoite depuis 2 mois. Affaire à suivre.

Je recommande vraiment la course Nassos car elle est très belle : parcours chouette dans Barcelone, ambiance festive et populaire, départ de jour et arrivée de nuit.

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