Le week-end dernier avait lieu à Barcelone l’un des évènements sportifs les plus populaires de l’année à Barcelone, la course Jean Bouin (ou comme ils disent ici, la Yenbouain - il a fallu que je le vois écrit pour comprendre qu’il s’agissait du nom de l'athlète français). La Jean Bouin, c’est en fait 2 courses, une de 10 et une de 5 kilomètres, en plein cœur de la ville de Barcelone.

J’avais envie de faire une course au mois de novembre tout en sachant que l’entrainement serait encore juste pour battre un RP sur 10km, surtout que nous avions plein de copains qui venaient nous rendre visite avec Bob et qu’on n’avait du coup pas un régime alimentaire propice à la fonte des glaces graisses. Je n’ai jamais fait de 5km, c’est le moment d’essayer, ça me fera une bonne prépa résistance et me permettra d’avoir une indication de temps pour mon prochain 10km.

Rendez-vous donc le 28/11 pour un départ de bonne heure avec Jésus, un coureur de mon nouveau club barcelonais.

Avant d’arriver, je pensais que c’était une petite course de quartier. Sur place, je comprends que c’est la grosse sauterie de l’année… Je galère à sortir du métro tellement il y a de coureurs qui se dirigent vers la ligne de départ, sachant que j’ai 50mn d’avance (chose assez rare pour être soulignée 4 fois).

échauffement avec les gens du club

La veille, j’ai bu du vin blanc et j’ai mangé des tapas. Parce-que je n’ai pas de mental. Et j’allais tout de même pas laisser mes copains venus me rendre visite à Barcelone faire les gros tout seuls (même si la fille était enceinte et le gars était malade). Au passage, j’ai découvert un merveilleux vin blanc moelleux catalan et j’ai fait un gros effort mental pour ne pas en prendre un deuxième verre.

Sur mon dossard, c’est écrit que je dois partir dans la 4e vague de départ. Je me mets à ma place et comprends que le meneur d’allure du 6mn au km est à 500 mètres de moi, et que si je veux faire 21mn, ça risque d’être compliqué. Je me faufile donc au plus prêt de la ligne de départ PARDON pardon, Scuzi scuza, sorry J’arrive finalement au niveau du meneur d’allure en 4mn30, cela me convient déjà mieux.

Je trace sa mémé. J’avais pas vu que le premier kilomètre était en descente, du coup, moi qui suis adepte des départs trop-rapides-que-tu-regrettes-toute-la-course, je me freine deux fois plus que d’habitude.

Tiens, bizarre, je trouve que le temps ne passe pas vite, ma montre n’a pas sonné au km1…. Ah ben, oui j’ai oublié de remettre l’auto-lap… Pas de référence de temps donc pour mon premier km, il va falloir que je compose en appuyant régulièrement moi-même sur ma montre pour savoir à quel rythme je vais. #payetonorganisation

Du 2e au 4e km, le parcours n’est qu’une gigantesque ligne droite (la fameuse Gran Via de les Corts Catalanes). Je trouve toujours ça cool les lignes droites sur le papier, on se dit qu’on perdra moins de temps dans les virages qu’on ne peut pas prendre à la corde et qu’on se fatiguera moins à relancer. Mais pour de vrai qu’est-ce qu’on s’emmerde…

Mes deux lacets se sont défaits. Jamais de ma vie je n’avais eu un lacet défait en course… BINGO aujourd’hui avec les deux (je suis partie un peu trop vite de chez moi ce matin j’avoue). Un tas de coureurs me passent à côté en me lançant des ATTTENTIOOON aux LAcettsss. Je réponds d’une manière énnervée des Siiii Siiii lo sééééé… Hors de question que je m’arrête, je veux faire mon temps, quitte à risquer de me casser le nez et les deux arcades sourcilières en trébuchant.

5km c’est hyper cardio. Mais aussi hyper court en même temps. J’arrive à l’agonie sous l’arc de triomphe (non non je n’ai pas fait Barcelone-Paris en 5km, il y a bel et bien un arc de triomphe à Barcelone). 

Ma dernière pensée 50 mètres avant la ligne d’arrivée : ça serait vraiment con que je me croute à cause de mes lacets aussi près du but.

Verdict : 20mn36, soit 4mn07 au km. Je suis 16e fille sur 704. Si on m’avait dit qu’un jour je serai capable de faire ce temps là, j’aurai mangé mes lacets sur le champs… Bref, j’ai un record sur 5km, que je ne suis pas prête de battre.

Pour la petite histoire : je suis rentrée chez moi en courant… 5km, c’est pas rassasiant, même à fond les ballons.

Pour la petite histoire 2 : mon km le moins rapide est le premier, celui qui était en descente...