La bigorexie du chômeur

Vous avez remarqué aussi que vos ami-e-s chômeurs/chômeuses sont mieux gaulé-e-s que quand ils ne bossaient pas ? Je me souviens de ma copine Elodie qui me racontait qu’elle regrettait son corps de chômeuse. Finalement, est-ce qu’on ne devient pas un peu bigorexique lorsque l’on est sans activité laborale ?

Pour info pour les incultes : la bigorexie : addiction au sport


Je fais partie de cette catégorie de gens au chômage et mieux gaulés que-quand-ils-travaillaient. La "faute" au sport. On m’a d’ailleurs récemment fait la réflexion que « j’en fais peut-être un peu trop, non ? ».

Effectivement, j’en fait plus qu’à l’habitude en ce moment et cela ne passe pas inaperçu. La faute à Garmin, Endomondo, Strava où l’on peut suivre au mètre près mes performances et non-performances sportives, et à mon flambant neuf compte Instagram où j’exhibe fièrement mon corps d’athlète de bas niveau à chaque fois que je vais courir (bon je vous épargne de poster à chaque fois que je vais à la piscine/faire du rameur/faire des pilates/faire du vélo car je n’ai pas envie de vous casser les coucougnettes). Comme je vous le disais aussi, je viens de m'inscrire à un club d'athlétisme à Barcelone et les séances sont plus fréquentes.

Peut-être que derrière ce surcroit d’activité se cache une certaine volonté de « compenser ». Ne pas travailler n’est pas aussi facile à vivre que l’on pourrait le penser, l’idée du « sentiment d’inutilité » revient souvent quand j’en parle avec des gens qui sont dans la même situation que moi. 

Pour ma part, j’ai plutôt l’impression que faire du sport 6 jours par semaine en ce moment est une sorte de nouvelle routine que j’ai mis en place pour m’obliger à sortir, à m’habiller (sinon on se retrouve facilement à chercher du taf en pyjama-troué-devant-la-téloche toute la journée). C’est presque une façon de joindre l’utile à l’agréable et NON, je ne cherche pas à me prouver des choses à moi-même.

Sortir courir ou aller à la salle de sport me permet de m’aérer l’esprit, de découvrir de nouvelles rues de Barcelone (même si j’avoue que je commence à avoir mon petit itinéraire chouchou pour aller courir le long de la mer). 

Tout le monde s’imagine que faire du sport trop souvent = intensité = suer comme un maboul = risque de blessure = MAL. Rassurez-vous, je ne suis pas encore tout à fait teubé et je ne fais pas un fractionné de déglingoss par jour.

Vous aussi vous êtes chômeur bigorexique ?

adidas boston boost sagrada familia
Photo prise lors de mon petit run de ce matin (et qui n'a rien à voir avec le paté)



2 commentaires:

  1. Ma période de chomage n'a pas duré longtemps mais je peux témoigner du fait ! Quand t'as pas envie de devenir une flemmarde et que tu ne travailles pas, faire du sport est un super moyen d'occuper tes journées et en plus c'est tout bénef. Corps de lycéenne retrouvé cet été à qui je dis tranquillement au revoir :p
    Marie :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, toujours dur de garder le rythme quand on reprend. Bref, il faut rogner sur les cookies (quoique quand je vois tes jolis bols du matin je me dis que tu ne dois pas trop manger de cookies :)

      Supprimer

Instagram